75 Mots et expressions pour parler québécois

Quebec Enfant

Si tu parles anglais, tu comprends sûrement le parler québécois mieux que certains Français ! Même si les différences entre le français dit de France et le français québécois sont principalement dans la prononciation, certains mots et expressions québécois sont clairement des anglicismes ou bien des spécialités locales.

Le français parlé aujourd'hui au Québec est le résultat d'un mélange de français classique, importé en Amérique du Nord par les colons français au 16ème siècle, et d'influences anglo-américaines et amérindiennes.

Pendant ton séjour au Québec, tu entendras un vocabulaire très spécifique au français canadien. La langue utilisée par les Québécois reflète à la fois leur ouverture sur le monde et leur profond attachement à leurs racines.

Voici une liste de mots et expressions typiques de nos cousins québécois. Et si tu décides de profiter de ton séjour au Québec pour aller faire un tour au Canada anglophone, ce Traducteur & Dictionnaire Anglais + à télécharger gratuitement sur ton iPhone ou Android te sera sûrement utile ! 📲

41 Mots québécois et leur traduction française


achaler – ennuyer, importuner
Ce verbe provient probablement du verbe "chaloir" qui voulait dire "importuner de façon excessive" en vieux dialecte normand.

une babiche – une raquette à neige
Ce mot provient du terme algonquien "ababich" qui signifie corde et correspond à un type de corde traditionnelle fabriquée par les peuples autochtones amérindiens à partir de lanières de cuir de wapiti ou de cerf.

une bibitte – une bébête
Ce mot est sans aucun doute un dérivé du mot français "bébête" pour parler d'un insecte, mais transformé par la prononciation typiquement québécoise. Il peut aussi être un dangereux faux-ami !...

une binne – une fève, un haricot
Ce mot québécois est un anglicisme qui provient directement du mot anglais "bean".

bienvenue – de rien/avec plaisir/pas de quoi
Ce mot provient directement de la traduction française de l'expression "You are welcome" utilisée par les anglophones dans ce contexte spécifique.

les bobettes – une culotte, un slip (bref, un sous-vêtement)
L'origine de ce mot québécois est très mystérieux. L'hypothèse la plus vraisemblable est qu'il viendrait du verbe anglais "to bob" qui signifie "danser, s'agiter, se balancer", auquel les Québécois auraient ajouter le suffixe "ette" pour créer ce mot.

la boîte à malle – la boîte aux lettres
Ce mot provient d'une traduction littérale puis fancisée du mot anglais "mailbox". Le mot "mail" s'étant petit à petit transformé en "malle" avec la parlure québécoise.

la boucane – la fumée
Ce mot vient du verbe "boucaner" qui signifie exposer de la viande ou du poisson à la fumée pour les conserver en les faisant sécher.

un caribou – un renne
"Caribou" viendrait du mot indien "xalibu", qui signifie "celui qui se sert de ses sabots comme d'une pelle". En effet, le caribou gratte la neige avec ses pattes pour trouver de la nourriture dessous.

une champlure – un robinet
Ce mot québécois vient certainement du mot "chantepleure" qui était une sorte d’entonnoir avec un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau ou une cuve.

un char – une voiture
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce terme ne provient pas de l'anglais "car" mais fait référence à une voiture romaine à deux roues attelée à des chevaux, de la même racine que "charrue", "chariot" ou encore "charrette".

un chaudron – une casserole ou une marmite
Les Québécois continuent à utiliser ce mot pour parler d'un récipient dans lequel on fait chauffer de l'eau ou un aliment.

un chien-chaud – un hot dog
Une traduction littérale de cet aliment typiquement nord-américain.

un chum – un pote, un mec
Ce terme est un anglicisme qui vient du même mot anglais "chum".

un clavardage – un chat (sur internet)
Ce terme est un mot-valise d'origine purement québecoise composé des mots "clavier" et "bavardage".

un cotteur – un trottoir
Ce terme désigne la bande de béton d'environ 10 cm de large bordant les rues donc "à côté" de la route.

une débarbouillette - un gant (de toilette)
Ce mot provient du verbe "débarbouiller".

le dépanneur – l'épicerie du coin
Ce terme est utilisé pour parler d'un petit magasin offrant toute sorte d'articles de nécessité et ouvert plus tard que les autres. Il peut donc "dépanner" tout au long de la journée.

des espadrilles – des tennis, des baskets
Ce terme provient d'une confusion avec les premières chaussures de tennis en toile.

la facture – l'addition (au restaurant) ou le reçu (achat)
Au-delà de la signification ordinaire, les Québécois utilisent ce mot pour tout document qui indique un prix (service, marchandise, etc).

fortiller – gigoter
Ce mot serait le résultat d'un croisement entre les verbes frétiller et tortiller.

les foufounes – les fesses
Un faux ami qui peut entraîner des quiproquos très embarassants !

frencher – rouler une pelle
Ce verbe provient du verbe anglais "to french kiss".

frette – très froid (moins 20°C et au-dessous)
L'origine de ce mot est probablement le vieux français "freid", qui est ensuite devenu "froid". Il se réfère généralement à la température extérieure.

gazer – mettre de l'essence
Ce verbe est la version francisée du verbe anglo-américain "to gas up" qui signifie faire le plein d'essence. Verbe provenant lui-même du mot 'gas' que les Américains utilisent pour "essence".

gazer – péter
Il est facile de comprendre l'origine de ce mot québécois puisque l'on dit aussi "avoir des gaz" en français de France. Oui, comme vous l'aurez remarqué, le parler québécois est souvent sans détour !

les gosses – les couilles
Un autre faux ami qu'il vaut mieux connaître pour éviter des situations très gênantes...

un ivressomètre – un éthylotest ou éthylomètre
L'éthylotest mesure le taux d'éthanol (ou alcool éthylique) dans le sang. Bref, il mesure si une personne est en état d'ivresse. Pourquoi se compliquer la vie ?!

une jambette – un croc-en-jambe, un croche-pied, un croche-patte
La jambette est un terme souvent relatif au sport pour parler d'un jeu de "jambes" destiné à déstabiliser l'adversaire.

une laveuse – un lave-linge
Ce terme est une traduction directe du mot anglais "washer">.

un linge – une serpière, un chiffon, linge de maison
Pour les Québécois, le terme "linge" sert plutôt à parler de tissus utilisés pour la maison.

une liqueur – un soda
Dangereux faux-ami ! Au Québec, les enfants boivent des liqueurs, c'est-à-dire des boissons gazeuses sucrées.

le magasinage – le shopping
Ce terme provient du substantif "magasin" et il est construit de la même façon que le mot anglais "shopping" sur la base du verbe "to shop".

un maringuouin - un moustique
Les colons français ont emprunté le terme "maringuouin" à la langue tupi, d'un peuple indigène du Brésil, au 16ème siècle. Il est toujours utilisé par les Québécois même si le mot "moustique" gagne du terrain.

une pinotte – une cacahuète
Ce mot provient directement du mot anglais "peanut". Comme en anglais et en français, le mot "pinotte" au pluriel signifie de faible valeur.

PQ – Parti Québécois
Absolument rien à voir avec le papier toilette.

un robeur – un pneu
Ce terme est un anglicisme provenant du mot anglais "rubber" qui signifie "caoutchouc".

un siffleux – une marmotte
Puisque les marmottent sifflent pour prévenir la colonie d'un danger.

tabarnak - équivalent de putain
"Tabarnak" est la contraction du mot "tabernacle". Comme la plupart des jurons québécois, il est blasphématoire. On l'utilise comme le mot "putain" en français de France. Il exprime donc des sentiments forts comme la frustration, la colère, l'énervement ou même la surprise.

tiguidou – génial, super, trop bien
Ce terme est une pure création québécoise à l'origine obscure. La théorie la plus plausible est celle d'une variante de l'expression écossaise "tickety-boo" qui signifie "aller lentement, mais sûrement".

les vidanges – les déchets/ordures/poubelles
Si l'on vous demande de sortir les vidanges, on ne parle pas de votre voiture !


34 Expressions québécoises et leur équivalente française


attendre que le curé se mouche - prendre son temps

avoir de la broue dans le toupet - être sous l'eau (complètement débordé·e)

avoir de l'eau dans la cave - avoir le feu au plancher

avoir la fly à l’air - avoir la braguette ouverte
Une expression bien plus explicite en québécois qu'en français de France !

avoir du front tout le tour de la tête - avoir du culot

avoir de la mine dans le crayon - être un chaud lapin

avoir une montée de lait - avoir la moutarde qui monte au nez

avoir un pain au four - avoir un polichinelle dans le tiroir
Cette expression québécoise est la traduction litérale de la version anglophone "to have a bun in the oven".

avoir son voyage - être à bout de nerfs

avoir les yeux dans' graisse de binnes - être dans le coaltar (alcool ou fatigue)
Le mot "binne" signigie "fève" ou "haricot". Ce mot québécois est un anglicisme qui provient du mot anglais "bean".

baiser le cul du diable quand il est frette - battre le fer tant qu'il est chaud
Comme tu peux le remarquer, le parler québécois fait souvent allusion à la religion.

ça vient de s'éteindre - point barre

caller l'orignal - avoir la gueule de bois

se calmer le pompon - garder la tête froide

cogner des clous - lutter contre le sommeil

courir la galipote - courir le jupon
Cette expression vient probablement du verbe anglais "to gallivate" qui signifie aller d'un endroit à l'autre à la recherche du plaisir et du divertissement.

donner son 4% à quelqu'un - licencier quelqu'un
Cette expression québécoise fait référence à l'indemnité de 4% de son salaire annuel que l'employé reçoit lors de son licenciement.

être vite sur ses patins - démarrer au quart de tour
Une expression évidente au pays du hockey sur glace.

faire du pouce - faire de l'auto-stop
Le parler québécois est souvent très pragmatique !

faire du train - faire du boucan

se faire prendre pour une valise - être pris pour un jambon

se fendre le cul - se casser le cul

franchement Armand - c'est abusé, sans déconner
Une expression certainement construite comme "roule Raoul".

niaiser avec le puck - tourner autour du pot
Une autre expression évidente au pays du hockey sur glace !

osti de câlisse de ciboire de tabarnak - nom de dieu de bordel de merde
Une expression québécoise hautement blasphématoire qui correspond à "hostie de calice de ciboire de tabernacle", avec une prononciation québécoise. Chaque mot de cette expression fait référence aux rites chrétiens.

ne pas lâcher la patate - tenir bon

se paqueter la fraise - se bourrer la gueule

parler à travers son chapeau - parler à tort et à travers
Cette expression québécoise est la traduction littérale de la version anglophone "to talk through one's hat".

passer la nuit sur la corde à linge - passer une nuit blanche

péter au frette - clamser, claquer (quand on est débordé·e)

péter de la broue - se la péter

se pogner le bacon - se branler la nouille, glander

tomber en amour - tomber amoureux
Cette expression est la traduction littérale de la version anglophone "to fall in love".

tomber des peaux de lièvre - neiger abondamment


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À tantôt !

Christine Ducos-Restagno
Linguiste langue française
VidaLingua




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